La maison de Cicine - Mohamed Nedali
Mon résumé :
Lorsque la crue de l’oued emporte leur maison et leurs parents, Idar et son petit frère Hcine (surnommé Cicine) quittent leur village dévasté pour la médina de la ville de Marrakech dans l’espoir d’un avenir meilleur.
Ils atterrissent alors à Dar Louriki, une maison habitée par de petites gens et aussi par la belle Leïla… Malgré l’insistance de son petit frère qui rêve de reconstruire une maison au village, Idar s’obstine à vouloir rester en ville de peur d’un éventuel mal généré par la nature. Mais le mal des Hommes se profile derrière les mûrs de sa nouvelle demeure…
Mon avis :
Dans « La maison de Cicine » on se rend vite compte qu’on est comme dans un labyrinthe. A chaque fois qu’on croit deviner les intentions de l’auteur, on fait fausse route…
On fait également fausse route quand à un moment donné on pense que Dar louriki n’est autre que l’immeuble Yacoubian dans sa version marocaine : D’une part, Dar Louriki est peuplée de petites gens au profil sociologique quasi similaire, d’autre part toute l’histoire tourne autour d’Idar et Hcine et de la vie des autres personnages, seules des bribes nous sont livrées.
Mohamed Nedali dresse un portrait très humain mais sans masque des failles de la société, ses vices et sa violence : extrémisme, abus de pouvoir, corruption, condition des femmes…
Je trouve que l’écriture de Nedali a quelque chose de celle de Khaïr-Eddine. Elle rend hommage à la culture rurale et berbère en particulier.
Professeur de français dans son village natal Tahenaoute, Nedali (qui a reçu le prix Grand Atlas en 2005 pour son roman « Morceaux de choix » paru en 2003) est sans conteste l’un des auteurs incontournables de la littérature marocaine d’expression française.